dimanche 14 novembre 2010

Boson de Higgs



« Boson de Talrand du haut des guètes s'épuisait à jeter des myriades de plaquemines et nous incitait à cingler sans tarder vers de lointaines Hespérides. Les bras blancs d'orne des belles physiciennes donnaient espoir d'en finir avec les nénies du savoir bègue. L'air nous venait des berceurs de padines. Houaches des nefs cherchant Boson de Higgs lors de nuits où les deuillants étaient recrus, avec l'espace-temps tout lasinié et les yeux nictants de ceux qui serraient les mains des nopals à l'étreinte raphide. Quelle Grande Laie de la Réole entrera-t-elle au cœur du réel pour y lâcher son commando de veilleurs et y caver Boson de Higgs? Un infini de mondes feuilletés, un ciel d'abeilles d'où tombent des framées, un ciel strié de hautes lettres aiguës de chartes sur papyrus, un envol d'irlandais sanguinant des rubriques, et Charles le Second sous sa couronne d'empereur, avec à ses côtés Boson le Burgonde dit Boson le Provençal. De l'incommensurable puits du réel, sortent une à une les physiciennes nues avec les trois Princes Boson dont elles devront ôter les masques. Leurs beaux corps orangés découvrent enfin la vérité des plaquemines. »

(Jean-Pierre Lassalle, L'Écart Issolud)

jeudi 4 novembre 2010

extrait d'un poème de Jean-Pierre Lassalle


« Incomparable est l'interroi qui s'annonce taisible. La graine octroyée brusquement germe dans la terre d'ardoise bleue qui sied aux hortensias. L'arbre climaque à feuilles alternées déploie ses frondaisons haut le ciel. Sublime est la lente montée jusqu'aux portes du stratus adornées de heurtoirs en dauphins. L'olivâtre toqueur de gong sonne le ralliement. Nous inventons la salle aux neuf parées, puis celle aux sept courtines, puis celle enfin aux trois pans fichés d'angons d'or blanc et d'anspects niellés. En abyme, l'ombon de l'abolition des ténèbres dans la lumière vehmique. Les scandales détendent leurs mâchoires dentées dans la forêt du Saint-Empire. »

(extrait de « Ralliement », dans L'Écart Issolud)